Le soleil couvre le vignoble de ses bienfaits, et tandis que le chant des cigales appelle locaux comme touristes au plaisir du farniente sous la tonnelle, le travail se poursuit au Domaine des Bernardins.

On prépare activement les vendanges, et malgré un léger manque de pluie, les grappes de muscat sont déjà gorgées de sucres et annoncent une récolte précoce. Si le mois de juillet a été particulièrement chaud et sec, on est loin de la canicule de 2003, en effet la nuit la température redescendent suffisamment pour que les raisins poursuivent leur maturation.

Sur la région on a vu beaucoup de fleurs pas ou mal fécondées. Elles ont “coulés” sans donner de fruits, c’est ce qu’on appelle la coulure. Mais sur le domaine, le phénomène est resté circoncit tant sur les grenaches  -pourtant particulièrement sensible à ce phénomène- que sur les muscats petits grains. La dernière année de “grande” coulure était 2010 et pour bien des vins de la région on la perçoit comme un excellent millésime, signe que les problèmes rencontrés pendant la maturation des raisins n’influent en rien sur la qualité.

L’état sanitaire de la vigne est proche de la perfection et jusqu’à présent nous restons épargnés par les événements météorologique extrêmes qui ont touchés nombres de nos confrères ces derniers mois, pas de gelées printanières, ni d’épisodes de grêle.

Le millésime 2017 s’annonce faible en quantité mais d’un potentiel encore supérieur à 2016. On pourrait ainsi avoir une belle “triplette” 15-16-17 comparable au 89-90-91. Idéal pour oublier quelques bouteilles de Muscat de Beaumes-de-Venise, ou de Beaumes-de-Venise rouge afin de s’offrir une belle dégustation verticale dans quelques années !

Il est encore trop tôt pour avoir quelques certitudes, on en saura plus une fois les vendanges passées car comme le dit le vieux dicton provençal : “Se fai pas lou civié avans d’avé la lèbre !” (On ne fait pas le civet avant d’avoir le lièvre.)